RAJH Ivanka
PAVELIN LEŠIĆ Bogdanka
Université de Zagreb, Croatie
Petar Guberina dans la lumière traductologique
Dans son ouvrage Stylistique de 1958, Petar Guberina consacre tout un chapitre à la question de savoir si une théorie scientifique de la traduction est possible. Persuadé que tel est bien le cas, il procède à démontrer, en s’appuyant sur la stylistique linguistique de Charles Bally en tant que « source de l’information sur l’harmonisation de la valeur des mots dans les langues différentes », que la traduction repose avant tout sur une analyse approfondie du sens, qui découle de la synergie entre le contexte et l’expression langagière dont le contenu affectif constitue une partie intégrante. La traduction de la poésie et de la littérature se trouvent au centre de la réflexion théorique de Guberina, où l’effet artistique se réalise en tant que somme de tous les éléments expressifs d’un texte dans la réalité situationnelle et contextuelle de son interprétation. Dans son approche, Guberina s’est inspiré de Charles Bally, de même que Jean Darbelnet et Jean-Paul Vinay qui ont développé leurs idées dans la célèbre Stylistique comparée du français et de l’anglais. Méthode de traduction. Néanmoins, dans la présente recherche nous allons comparer l’approche de Guberina avec l’approche fonctionnaliste de Katharina Reiss et sa typologie des textes. Plus précisément, nous allons utiliser le cas des textes touristiques, qui se trouvent à cheval entre les types informatifs et expressifs, pour déterminer comment les principes élaborés par Guberina peuvent aider à réussir ce que Reiss appelle une traduction en forme de « performance communicationnelle intégrale ».
Mots clés : Petar Guberina, expressivité langagière, Katharina Reiss, typologie textuelle