CHACHOU Ibtissem
Université de Mostaganem, Algérie
Analyse du discours de presse autour de l’introduction
de l’anglais à l’école primaire en Algérie
La situation des langues étrangères en Algérie a connu une évolution rapide depuis l’été 2019 quand le Ministre de l’Enseignement Supérieur de l’époque avait annoncé, dans un premier temps, la substitution du français par l’anglais (Ziane Benziane, 2020). Mis à part les enseignes des Universités et les en-têtes des documents officiels, aucun changement n’a été constaté. Ce n’est qu’à la fin de l’année 2022 que l’actuel ministre a décidé d’inciter les universitaires à apprendre l’anglais en vue de préparer le passage à l’enseignement dans cette langue. Si l’avenir du français n’est pas à l’ordre du jour, la nouvelle politique en faveur de l’anglais est de plus en plus mise en pratique. En effet, l’introduction de l’anglais dès la troisième année du palier primaire a été décidée cette rentrée scolaire. Je rappelle qu’une première tentative en 1994 s’était soldée par un échec (Derradji, 2001). La presse s’en est saisie et une polémique s’en est suivie qui a impliqué des universitaires intervenus par voie de presse. Dans cette contribution, je me propose d’analyser les arguments développés dans la presse francophone, algérienne et étrangère. L’analyse de cette information, à travers les textes et la titrologie, permettra de mieux cerner le traitement médiatique qui en a été fait et ce à travers l’explicitation du mode de fonctionnement du discours informatif (Emediato) et l’usage « classique » de la rhétorique (Amossy, 2000).
Mots-clés : presse algérienne, titrologie, enseignement, langue anglaise, discours