Francontraste 2023

Section Sciences du langage VODANOVIĆ Barbara

VODANOVIĆ Barbara
Faculté de philosophie et lettres, Université de Zadar, Croatie

Sur les possibilités de transformations des séquences figées

La recherche en phraséologie s’est longtemps caractérisée par une approche syntaxique issue de l’école transformationnaliste de M. Gross (1982, 1988), selon laquelle les unités phraséologiques sont considérées comme des expressions d’une structure syntaxique solide et d’un haut degré de figement qui ne peuvent pas être soumises à une sorte de transformation sans perdre leur sens global. Au sein de la théorie du lexique-grammaire, G. Gross (1988) développe une série de tests syntaxiques pour déterminer le degré de figement de ces séquences polylexicales. Il s’agit des transformations suivantes : la passivation, la pronominalisation, le détachement, l’extraction, la relativisation et l’interrogation.

Soutenant l’approche sémantico-discursive à l’analyse des données linguistiques, nous avançons l’hypothèse que le contexte discursif peut être favorable aux certains types de transformations puisque c’est le sens structurant de la séquence figée qui implique la combinaison interne de la séquence et qui se rattache à la combinaison externe dans le cadre de la phrase (Sfar, 2019).

Pour tester cette hypothèse nous proposons une enquête visant les possibilités des transformations de ces séquences.

Une liste des 7 unités phraséologiques décontextualisées et la liste des mêmes unités contextualisées sera proposé aux sujets de langue française maternelle (3) et aux locuteurs avancées (4) de cette langue avec la consigne de les transformer selon la série de tests syntaxiques proposée par Gross.

La présente contribution vise à présenter les résultats de cette enquête.

Mots-clés : séquences figées, transformations, défigement