Francontraste 2023

Section Études littéraires LEVAČIĆ Patrik

LEVAČIĆ Patrik
Université de Zadar

Image et concept du Harem dans les récits de voyage français

D’après Gustave Flaubert « l’orientaliste est un homme qui a beaucoup voyagé ». Qu’est-ce qui peut le mieux résumer l’Orient qu’un Harem ? Dans l’imaginaire occidental, il représente un espace féérique, un fantasme de polygamie. Le fantasme sous-entend l’impossibilité d’accès, ce qui fait appel aux topos littéraires d’un Autre Monde. De l’autre côté, dans les récits de voyages au féminin, le Harem représente un drame entre le pouvoir de l’homme et la liberté de la femme, ce qui provoque sa résistance et sa lutte pour ses droits. Nous allons suivre l’évolution de l’image du Harem depuis le 16ème siècle pour l’appliquer sur les voyages que nous considérons comme essentiels : 1. Gérard de Nerval : Voyage en Orient (1851) et 2. Olympe Audouard : Les Mystères du Sérail et des Harems Turcs (1863). « Toutes les femmes européennes qui ont pénétré dans les harems s’accordent à vanter le bonheur des femmes musulmanes. » Cette constatation de Gérard de Nerval, dans son récit mentionné ci-haut, est basée sur une étude de Lady Morgan (Woman and her Master, 1840), qui a écrit : « Je suis persuadée que les femmes seules sont libres en Turquie ». Le Harem évoque plusieurs confrontations : Orient-Occident, Islam-Christianisme, homme-femme, Imaginaire-Réel. L’objectif de cette communication est de mettre en lumière comment l’image de Harem a évolué dans les récits de voyages pour en ressortir les ambiguïtés, et puis, d’élaborer son concept qui s’en échappe en permanence.

Mots-clés : récits de voyages, Orient, Harem