Francontraste 2010
Influence des stratégies compensatoires dans l’enseignement de la communication en français langue étrangère chez les étudiants égyptiens
Cette recherche a comme objet le développement des compétences de la communication orale chez les futurs enseignants de français en Egypte en utilisant les stratégies compensatoires. Celles-ci pourront aider les apprenants à réduire l'écart entre ce qu'ils veulent communiquer et ce qu'ils peuvent exprimer avec les connaissances dont ils disposent. Surtout car apprendre une langue étrangère, c'est découvrir d'autres façons de se représenter le monde. La maîtrise de cette langue est basée sur des représentations nouvelles. Giasson (2003) souligne que la compréhension est le premier stade de l'apprentissage d'une langue. Pour apprendre une langue étrangère, il faut passer par trois phases : cognitive, associative et la phase de l’autonomie. Pour bien apprendre une langue étrangère, il faut maîtriser les quatre compétences de cette langue : la compréhension orale, la compréhension écrite, la communication orale et la communication écrite. Les étudiants égyptiens qui apprennent le français comme langue étrangère ont une faiblesse majeure dans la communication en français. Nous voulons, dans cette recherche, étudier l’efficacité de l’utilisation des stratégies compensatoires pour développer les compétences de bien communiquer en français chez ces étudiants. Ces derniers seront, après quatre ans d’études au département du français à la Faculté de Pédagogie de Tanta, des enseignants du français langue étrangère. A savoir que ces stratégies compensatoires font partie des stratégies directes qui concernent la langue. Ces stratégies compensatoires sont utilisées par les apprenants lorsqu'ils ont des difficultés à communiquer. Grâce à elles, ils surpassent ou essaient de surpasser les obstacles de communication.
CONDEI Cecilia (Université de Craiova)
Espace(s) interactif(s) et relations interdépendantes
Perspective théorique. Le cadre de notre recherche est constitué par les théories de l’analyse du discours de l’espace francophone complétées par les théories interactionnistes qui proposent le concept d’espace interactif (voir Vion, Kerbrat-Orecchioni, Traverso par exemple) comme point de départ principal dans la gestion discursive de la relation interpersonnelle. Notre ancrage théorique. Tout comme Vion (1999) nous considérons important de distinguer la contrainte des sujets de « mettre en scène une image d’eux-mêmes et de leur relation, d’effectuer des tâches langagières […] d’initier localement des types d’interactions particuliers ». Le but de notre intervention est de distinguer le fonctionnement de ces types d’interactions particuliers et des mises en scènes correspondantes sur le schéma proposé par Vion (1999, pp 41-67) Le parcours prend en compte les relations institutionnelles, modulaires, discursives, énonciatives et subjectives et l’étude des mises en scènes distingue l’unicité ou la dualité énonciative, ainsi que l’intervention d’autres énonciateurs plus ou moins identifiables. Corpus constitué : 8 manuels, 4 de l’époque totalitaire (avant 1989, date de la Révolution roumaine) et 4 de l’époque actuelle, pour 4 séries différentes, deux manuels pour le gymnase et deux pour le lycée. Conclusion préliminaire. Les manuels appartenant à l’époque totalitaire laissent très peu de place pour les interactions dans la classe de Fle, fait qui change radicalement dans la situation de l’enseignement actuel, situation due à l’orientation de l’école en fonction de la politique du pays.
FILLON Isabelle (Université de Zadar)
La relation enseignant-apprenant en classe de FLE :
spécificité du rôle des lecteurs
L'enseignement du FLE (français, langue étrangère) suppose l'interaction entre, d'une part, un groupe d'apprenants ayant une maîtrise plus ou moins avancée du français et, d'autre part, un enseignant locuteur natif, lui-même en situation d'apprentissage de la langue de départ des apprenants puisqu'il vit dans leur pays. Or, cette rencontre n'a rien de "naturelle": elle est créée artificiellement par un dispositif extérieur, et s'inscrit dans un système éducatif plus global qui prend rarement en compte sa spécificité. Le lecteur-locuteur natif apparaît comme le "vérificateur" du niveau de connaissances des apprenants, tant en termes de communication (l'apprenant est-il en mesure de comprendre un "véritable" locuteur?) qu'en termes de connaissances linguistiques pures (l'apprenant utilise-t-il ses connaissances grammaticales correctement et à bon escient?). Loin d'être spontanée, la nature des rapports qui existent entre un enseignant francophone natif et son public amène ainsi à s'interroger sur la spécificité du rôle des lecteurs de langue, notamment lorsque ceux-ci se trouvent immergés dans la langue et la culture de leurs apprenants. Il s'agit donc de penser (ou de repenser) l'interaction enseignant-locuteur natif/ apprenants. Au delà de la traditionnelle relation maître/ élèves, est-il question d'une rencontre opposant deux communautés linguistiques et culturelles? Dans un premier temps, grâce à une enquête réalisée auprès des enseignants de FLE en Croatie, nous tâcherons de définir dans quelle mesure la situation particulière du lecteur-locuteur natif possède un impact sur l'enseignement-apprentissage du français dans ce pays. Suivant une perspective contrastive, nous réfléchirons alors à la notion du "travailler ensemble" (C. Puren) afin de dégager certaines pistes pédagogiques, notamment en matière de correction des fautes ou/et des erreurs produites par l'apprenant. Cela nous permettra, enfin, de questionner la notion d'"interculturalité" afin de concevoir l'enseignement-apprentissage non pas comme la transmission d'un savoir défini et homogène, mais comme une forme complexe d'interaction dans laquelle enseignant et apprenant développent ensemble de nouvelles compétences communicationnelles et culturelles.
FRANIĆ Ivana (Université de Zagreb, Faculté des Sciences humaines et sociales)
Emploi des stratégies d'apprentissage: une étude comparative à l'aide du Portfolio européen des langues
Les stratégies d’apprentissage désignent un ensemble d’opérations mises en œuvre par les apprenants pour acquérir, intégrer et réutiliser la langue cible (Cyr, 1998). De nombreuses recherches effectuées semblent indiquer que la réussite en langue étrangère est reliée au nombre de stratégies utilisées par l’apprenant. L’étude de Chamot et coll. (1987) indique que les meilleurs apprenants utilisent plus souvent un plus grand nombre de stratégies. Dans la présente communication nous cherchons à analyser les stratégies utilisées par les apprenants du français langue étrangère et à les comparer à celles utilisées par les apprenants d’autres langues étrangères (l’anglais, l’allemand et l’italien). Nous nous proposons de répondre aux questions suivantes : les apprenants du français utilisent-ils plus ou moins de stratégies que ceux d’autres langues ; les stratégies utilisées diffèrent-elles selon les langues ; les meilleurs apprenants utilisent-ils plus de stratégies que les faibles et quelles sont les stratégies qu’ils utilisent. Nous allons analyser les données recueillies à l’aide du Portfolio européen des langues au sein du projet « Développement de l’autonomie de l’apprenant à l’aide du Portfolio européen des langues ».
GRIGORYEVA Elena (Institut Pédagogique des sciences humaines de Moscou)
L’approche interculturel dans l’enseignement de FLE