Meta LAH
Université de Ljubljana, Faculté des lettres, Slovénie
La compétence langagière des apprenants slovènes :
entre le communicationnel et le linguistique
De nombreux enseignants slovènes sont convaincus que les manuels de FLE, conçus d’après l’approche actionnelle, proposent une grande variété d’activités et tâches communicatives, mais souvent ne développent pas assez la compétence linguistique. Selon eux, les apprenants sont parfaitement capables de faire passer le message, mais manquent parfois d’outils linguistiques pour s’exprimer correctement. Les problèmes sont parfois aussi liés au fait que les manuels utilisés sont produits pour le marché mondial et ne prennent pas en compte les difficultés des locuteurs slovènes. Les enseignants sont alors amenés à compléter les manuels utilisés et à proposer des exercices supplémentaires pour renforcer et systématiser les savoirs linguistiques acquis.
Le CECRL définit la compétence linguistique comme « celle qui a trait aux savoirs et savoir-faire relatifs au lexique, à la phonétique, à la syntaxe et aux autres dimensions du système d’une langue » (CECRL, P. 17). Dans la présente contribution, nous avons l’intention d’analyser les perceptions des enseignants et des apprenants concernant la compétence linguistique et surtout les difficultés des apprenants slovènes de français. Nous nous proposons d’aborder cette analyse comme suit : nous allons d’abord proposer des questionnaires aux enseignants des lycées et aux étudiants de français, puis comparer leurs réponses et finalement analyser les productions écrites des étudiants pour essayer de voir à quel point les perceptions concernant leurs difficultés coïncident avec les erreurs faites dans les productions. L’analyse nous aidera à proposer quelques pistes pour un enseignement plus efficace.
Rea LUJIĆ
École Primaire Matija Gubec, Zagreb, Croatie
L’autoévaluation des acquis chez des apprenants plurilingues
De nombreuses recherches ont déjà traité les sujets tels que l’interférence ou l’autonomie de l’apprenant mais cet article fait différence parce qu’il nous propose un autre point de vue; il présente une recherche qualitative sur l’aptitude de l’autoévaluation dans le domaine du transfert linguistique (positif et négatif) chez les élèves bilingues voire plurilingues. La recherche est à la fois venue de l’expérience personnelle de l’auteur qui enseigne FLE dans une école internationale et de besoin de changer le regard sur le transfert des acquis linguistiques qui était jusqu’ici unilatéral – en direction de l’enseignant vers l’apprenant par les procédés d’observation et d’analyse. En s’appuyant sur le concept de l’autonomie de l’apprenant selon lequel chaque apprenant est prêt à réfléchir sur son propre processus de l’apprentissage et l’enseignement plurilinguistique comme une des composantes fondamentales de l’identité européenne, l’auteur essaie de répondre aux questions suivantes : les élèves à cet âge (10-15 ans) et à ce stade d’apprentissage (niveau débutant) sont-ils capables de prendre du recul par rapport à eux-mêmes et de s’auto-évaluer sur le transfert linguistique; est-il possible de constater une prépondérance importante du transfert positif/négatif chez ces élèves; utilisent-ils les stratégies cognitives pour se faciliter l’acquisition des nouvelles connaissances? Les résultats de cette étude aideront à mieux valoriser les compétences des élèves plurilingues et donner une autre perspective sur l’importance de l’enseignement plurilinguistique.
Milena MILANOVIĆ
Institut français de Serbie, Faculté de philologie de Belgrade, Serbie
Les premières séances : objectifs, importance, déroulement
Professeurs, élève, vous vous souvenez de vos premiers cours de français ? De vos impressions ? De vos doutes et de vos peurs ?
Nous connaissons tous, quel que soit notre contexte d’enseignement, l’importance de nos premiers contacts avec notre public et de leur premier contact avec la langue française.
Ces rencontres sont courtes, mais très cruciales. L’enseignant devrait animer ces cours de manière qu’ils soient représentatifs de la pédagogie adoptée et qu’ils familiarisent les apprenants aux modalités spécifiques du travail. Elles tracent nos relations, nos pratiques et définissent le déroulement de nos futures séances.
Comment les préparer ? Comment créer un environnent sain et stimulant pour nos apprenants. Comment ne pas les décourager ? Quels sont les objectifs de ces cours ?
Cette intervention essaiera de répondre à ces questions. Nous proposerons également certaines activités utilisables lors de ces premiers cours. Elles sont amusantes, créatives, ludiques, mais aussi diagnostiques, elles nous aident à constater le niveau linguistique de nos apprenants, les problèmes et les erreurs les plus courantes, ce qui facilite la conception et le déroulement de notre travail.
Nous proposerons à la fin de l’intervention quelques fiches pédagogiques déjà préparées pour ces premiers moments d’apprentissage, avec tous les détails (objectifs, durée, matériel et support, déroulement, etc.).