Recueil des résumés – Section Activité traduisante

Jacqueline OVEN

Université de Ljubljana, Filozofska fakulteta, Slovénie

La subjectivité dans le langage – cas de certaines particules slovènes et de leurs équivalents français

La présente contribution s’inscrit dans le cadre d’une étude contrastive sur un des nombreux moyens linguistiques permettant d’exprimer la subjectivité en slovène, à savoir les particules, et ceux privilégiés par le français, à savoir les adverbes de phrase. Nous examinerons à cet effet le fonctionnement de certaines des particules slovènes présentant ces caractéristiques (tudi, celo, predvsem, samo, še et že) et celui de leurs équivalents français les plus fréquents (aussi, même, surtout, seulement, encore et toujours). Nous nous proposerons d’abord, à partir d’un corpus écrit constitué d’oeuvres littéraires contemporaines (slovènes et françaises ainsi que leurs traductions respectives), de définir les caractéristiques sémantiques, syntaxiques et pragmatiques des particules slovènes. Nous procéderons ensuite à une comparaison avec le fonctionnement de leurs équivalents français pour en extraire les similitudes et surtout les divergences sur le plan sémantique, syntaxique et pragmatique. En nous appuyant sur ces divergences, nous mettrons enfin en évidence des considérations d’ordre plus général quant au fonctionnement des deux systèmes linguistiques slovène et français (comme par exemple le statut de la répétition : redondance en français vs renforcement de la cohésion/cohérence en slovène), pour aboutir à une réflexion sur un éventuel parallélisme, voire une interaction, entre mode de pensée et langue.




Mojca SCHLAMBERGER BREZAR

Université de Ljubljana, Filozofska fakulteta, Slovénie

Le marqueur discursif et connecteur mais dans les traductions vers le slovène –
le choix subjectif des traducteurs ou décision arbitraire ?

Le marqueur discursif mais est un des marqueurs discursifs ou connecteurs le plus fréquemment utilisés en français. Son analyse dans le corpus parallèle bilingue français-slovène SPOOK nous permet de voir quelles sont d’abord ses valeurs en français et puis les choix des traducteurs des variantes en traduction vers le slovène. Sur les 2500 exemples repérés, il y a une multitude des connecteurs slovènes qui entrent en jeu comme variantes de traduction de mais.

Quelles sont les sources de cette diversité? Le choix des variantes traductionnelles est-il influencé par les dictionnaires, par le processus d’apprentissage de la langue maternelle ou étrangère , par l’acception de la norme commune ou bien est-il tout simplement subjectif, dépendant de la volonté du traducteur d’utiliser un certain connecteur et pas un autre ?

En analysant les variantes du connecteur mais dans les traductions vers le slovène, nous essayerons de démontrer le poids de la subjectivité des traducteurs dans le choix des connecteurs slovènes qui à leur tour présentent l’équivalence de mais en slovène et trancher entre le choix subjectif ou objectif du traducteur.




Sonia VAUPOT

Université de Ljubljana, Filozofska fakulteta, Slovénie

L’énonciation dans les discours politiques français et slovènes

Notre communication orale se donne pour objet d’analyser le fonctionnement des formes linguistiques et extralinguistiques de la subjectivité dans les discours politiques et leur transfert. Nous proposons ainsi de nous pencher sur la problématique de l’énonciation et plus spécifiquement l’ensemble des manifestations de subjectivité dans le discours politique. Les outils d’analyse et les concepts employés sont principalement empruntés à la linguistique. Notre analyse portera sur un corpus de discours politiques. L’objet de l’étude visera à analyser, entre autres, l’implicite et l’explicite subjectif sans lever le voile sur les ambigüités qui pèsent sur les notions de subjectivité et d’objectivité. Nous supposons en effet que la subjectivité est omniprésente dans les discours politiques et apparaît par le biais de l’énonciation en général et plus particulièrement par l’usage notamment d’embrayeurs et autres parties du discours (substantifs, adjectifs, verbes, etc.). Ainsi, tout en structurant cet ensemble afin de lui donner une cohérence théorique, nous tenterons, d’une part, d’appréhender les mécanismes de subjectivité d’un discours qui peut entretenir l’illusion d’objectivité auprès des citoyens. D’autre part, l’examen des discours politiques nous permettra, grâce à la richesse de ses moyens d’expression verbale et non verbale, explicite et implicite, d’anticiper sur les difficultés de traduire un tel type de discours, à savoir les écueils relatifs à la traduction des marques de l’énonciation.