Recueil des résumes PDF (3,2 MB)

Francontraste 2010










RILAK Dejan (Université de Zagreb, Faculté des Sciences humaines et sociales)
GAŠPAR Ksenija (Université de Zagreb, Faculté des Sciences humaines et sociales)

Indexicalité en français : différentes approches 

Les notions de déictique et de deixis étant déjà très largement étudiés d'un point de vue théorique, notre travail vise à comparer les différentes approches aux éléments orientant l'énoncé par rapport à la situation spatio-temporelle de la communication. Dans ce but, il nous semble indispensable de proposer un modèle d'analyse qui inclurait non seulement le point de vue strictement linguistique mais tout aussi bien, en leur donnant une visée différente, celui de la philosophie du langage en introduisant les notions d'indexicalité et d'indexicaux dans l'ensemble de l'exophore (deixis selon les définitions de Pierce et Lyons). Ces notions, quoique non pertinentes du point de vue strictement linguistique, nous permettent d'élargir la recherche en incluant l'aspect temporel de la communication dans la catégorie de l'espace – le sens des indexicaux dépendant tout aussi bien du moment et du lieu de l'énonciation que des locuteurs et interlocuteurs.  Notre travail serait donc divisé en deux parties. Dans la première nous résumerions, en les illustrant par divers exemples linguistiques, les approches diverses de la linguistique contemporaine concernant la problématique donnée. Ensuite, une présentation courte du développement diachronique des vocables indexicaux nous servirait comme introduction à la présentation des distributions réelles de l'indexicalité en français en comparaison avec d'autres langues romanes, notamment avec le portugais. Nous nous proposons en fait de développer une nouvelle perspective sur l'exophore.

 

 

 

 

POP Mirela
(Université « Politehnica » de Timişoara, Département de Communication et Langues étrangères)

KILYENI Annamaria
(Université « Politehnica » de Timişoara, Département de Communication et Langues étrangères)

 

Les métaphores de la crise en français et en roumain

 

Nous désignerons par l’expression « métaphores de la crise » les manifestations de la métaphore, en tant que figure de rhétorique aux effets d’amplification du sens, dans le discours journalistique portant sur la crise. L’article se propose d’analyser la dimension métaphorique de ce que nous appellerons le « discours de la crise » dans deux langues de communication telles que le français et le roumain, en mettant en contraste la manière dont les médias économiques français et roumains ont évoqué la crise financière amorcée en 2007. L’analyse d’un corpus d’articles extraits de la presse économique française et roumaine nous permettra de révéler les champs métaphoriques mis en œuvre dans l’organisation du discours de la crise dans les deux langues considérées et d’en dégager les similitudes et les différences. En admettant qu’une « langue est à la fois le miroir d’une culture et son instrument d’analyse » (Vinay et Darbelnet, rééd. 1994 : 260-266), nous réfléchirons sur la relation existante entre langues et cultures sans négliger pour autant le rôle cognitif de la métaphore : « l’essence de la métaphore est qu’elle permet de comprendre quelque chose (et d’en faire l’expérience) en termes de quelque chose d’autre » (Lakoff et Johnson, 1983 : 15). S’agissant d’un discours spécialisé, tel que celui économique, les métaphores peuvent procéder d’une culture professionnelle partagée. Cette perspective nous permettra de traiter de la métaphore comme instrument d’encodage de la réalité, mais aussi comme outil de communication véhiculant des jugements constitutifs d’une certaine vision de la réalité.

 

 

 

 

 

TEODORESCU Cristiana (Université de Craiova, Faculté des Lettres)

 

Geste et  proxémie dans la communication didactique

 

Notre proposition vise l’analyse du niveau gestuel et proxémique dans la communication didactique dans la classe de FLE. La classe de FLE est basée sur la multiactivité et la multimodalité (Lorenza Mondada), cette multimodalité intrinsèque constituant notre objectif de recherche. Les rapports qui s’établissent entre l’enseignant et l’élève dans leur interaction didactique dépassent amplement le niveau discursif, tout en intégrant les manifestations para- et nonverbales, que nous considérons extrêmement importantes pour la réussite de la communication didactique. Les « savoirs » appropriés par les élèves, leurs quantité et qualité, sont déterminés par le discours gestuel de l’enseignant, une vraie « situation du savoir » capable de faciliter la communication didactique et de la rendre efficace. La composante culturelle et interculturelle de la gestualité didactique en cladde de FLE constitue l’une de nos préoccupations. Le corpus sur lequel nous travaillons est représenté par cinq enregistrements vidéo de cinq classes de FLE, niveau lycée. Nous analysons le comportement nonverbal des acteurs de la communication didactique – enseignat/ élèves, en inventoriant leurs gestes, le types de gestes privilégiés, le formes et les types de communication paraverbale et la gestion de l’espace de la classe, pour arriver à la conclusion que la communication didactique dépasse les limites du verbal, la composante nonverbale étant une variable sine qua non d’une bonne acquisition des savoirs transmis, car « les postures énonciatives » (Alain Rabatel) complexifient les interactions.

 

 

 

 

 

VODANOVIĆ Barbara
(Université de Zadar, Département d’Etudes françaises et ibéroromanes)

 

Les possessifs et les démonstratifs dans l'optique contrastive français-croate

 

On se propose ici de donner une réflexion sur l'organisation des systèmes pronominaux dans l'optique contrastive (français-croate) avec l'attention particulière sur les possessifs et les démostratifs.
Cette réflexion est censée de porter sur l'organisation de l'espace-temps entre l'acte locutoire et l'acte illocutoire où le système des pronominaux se présente, selon Benveniste, comme l'instrument d'une conversion qu'on peut appeler la conversion du langage en discours. On se propose donc de expliquer le rôle de ces mots de situation (cf. situacijske riječi, Silić-Pranjković) dans le processus de la conversion.

Concuremment à cette approche sémantique au problème de la dite conversion on se propose de présenter les caractéristiques morphosyntaxiques des deux systèmes, français et croate, qui, à part les similitudes apparentes et indépedamment de ses signes reprénsetatifs offrent les différences subtiles dans la signification totale de l'espace-temps et dans l'organisation du groupe nominal, notamment, du groupe adjectival.
Il sera, donc, indensponsable de faire une analyse de la structure profonde du groupe adjectival qui se présente comme le chef-lieu des démonstratifs et des possessifs pris ensemble et de resudre les ambiguités terminologiques qui se présentent souvent comme l'enjeu de la confusion.